Accrétion & éjection dans les étoiles

Cette composante du Pôle « Milieu Interstellaire et Plasmas » combine des approches numériques et expérimentales de pointe afin d’étudier les processus se produisant dans les intérieurs d’étoiles et les environnements stellaires, et notamment le rôle du rayonnement et du champ magnétique dans la dynamique, la structure et la stabilité des plasmas concernés. Dix chercheurs permanents et émérites y contribuent. Ces activités sont actuellement soutenues par le Labex Plas@Par, dont la coordination scientifique est assurée par le LERMA.

Nos travaux incluent ainsi plusieurs thèmes de recherche profondément reliés les uns aux autres : (1) la modélisation des processus d’accrétion et d’éjection qui caractérisent les premières phases de l’évolution stellaire ; (2) l’étude des instabilités magnétiques / convectives appliquées aux intérieurs stellaires et aux disques protoplanétaires ; et (3) le calcul de données fondamentales de physique atomique, et l’étude de leur influence sur la structure et l’évolution stellaire, en particulier les opacités de haute précision (projet international OPACITY). Ces données de physique atomique obtenues par calculs ou mesures expérimentales alimentent les bases de données.

Disques d’accrétion

Notre objectif ici est de comprendre i) le rôle joué par le champ magnétique et le rayonnement sur la formation de disques d’accretion autour des protoétoiles, le lancement des jets de plasmas issus de ces objets, et leur propagation dans le milieu interstellaire, ii) la topologie, la stabilité, et les signatures radiatives des chocs d’accrétion où la matière issue du disque protoplanétaire puis canalisée par le champ magnétique stellaire chute sur la chromosphère. Notre approche s’appuie sur des simulations numériques magnétohydrodynamique menées sur supercalculateurs (e.g. PRACE), et également sur des expériences dédiées réalisées sur des installations laser (e.g. LULI, PALS) et de puissance électrique pulsée (« Z-pinch ») de classe internationale. Des observations à très haute résolution angulaire sont également obtenues au VLT et avec les grands interféromètres submillimétrique (IRAM-PdBI, ALMA) afin de contraindre les modèles magnétohydrodynamique.