Ingénieur de recherche au LERMA
À l'origine, les formats de description de pages du WEB (langages HTML) étaient publics, gratuits et indépendants de la plateforme (type de système d'exploitation et type de CPU) sur laquelle on les visualisait. (Qui se souvient, en 1993, du frisson à surfer avec Mosaic sur des grosses Alpha Unix ?) Ainsi, chacun pouvait écrire son Navigateur WEB et ses pages WEB, et tous pouvaient les lire.
Petit a petit, d'autres manières d'enrichir les pages ont été rajoutées (JavaScript, Java, Flash animations, ...) et des plugings rajoutés (ou non) dans les navigateurs. Certains de ces formats sont publics, permettant d'écrire soit-même le plugings ; d'autres ne le sont pas (comme Flash) et on dépend alors de la bonne volonté de l'éditeur de proposer un pluging pour tel ou tel OS (cf le cas de Macromedia, éditeur de Flash).
Maintenant, grâce aux extensions propriétaires et aux détournements de standards par navigateur qui occupe maintenant 95 % du marché, (la méthode de comptage est douteuse, commentaire d'explication en préparation), certains pages ne peuvent plus être vues par les autres navigateurs.
Voire même on filtre l'accès en fonction du type de navigateur ! (cf l'exemple célèbre de la chaîne de magasins Virgin qui n'accepte que le navigateur IE)
Imaginez que l'ajout du RDS à la radio vous empêche d'écouter vos programmes favoris ? Vous voici obliger d'acheter une nouvelle radio pour avoir le RDS. Voilà ce que le WEB devient avec les formats propriétaires ! Et à chaque "amélioration" du RDS, allez donc acheter une nouvelle radio ! Alors même que les formats initiaux visaient à empêcher une telle mainmise !
Pensez donc à vérifier vos pages HTML sur le validateur WEB.